Les banques en ligne risquent-elles d’être uberisée par les FinTechs ?

Le secteur de la banque est en profonde mutation depuis peu, après des années de rigidité du système bancaire. En effet, de nouvelles solutions ont récemment vu le jour et bousculent un secteur initialement très conservateur. Entre, les banques en ligne et les sociétés de la Fintech de nouveaux services apparaissent au détriment des banques traditionnelles.

Par la rédaction

L’essor des banques en ligne



Les banques en ligne prennent de plus en plus de place sur le marché national. En témoigne le nombre d’adhérents chez certaines banques en ligne qui ont franchi la barre du million.
Apparues au début des années 2000, les banques en ligne sont pour la plupart des filiales de grands groupes. Ce franc succès s’explique par des offres alléchantes à l’inscription. Entre l’absence de frais de tenue de compte et de frais de commission d’intervention, la gratuité de la carte bleue, les offres de crédits compétitives et les niveaux avantageux de rémunération des livrets, les avantages sont nombreux. À cela s’ajoutent les offres de bienvenue pouvant atteindre plusieurs dizaines d’euros pour l’ouverture d’un compte.

Astuce consommateur

Les banques traditionnelles n’ont pas tardé à réagir, en proposant leur offre de banque en ligne. Pour s’y retrouver, le plus simple est d’utiliser un comparateur de banque en ligne.


Bien nombreux sont les avantages donc. Cela s’explique notamment par l’absence de bureaux physiques réduisant les coûts de gestion de la banque et dont l’optimisation se répercute sur les tarifs appliqués aux clients. En effet, les frais de personnel et d’infrastructures (agences physiques, matériels, équipements…) sont largement inférieurs aux établissements physiques. De ce fait, elles profitent de coûts structurels moindres ce qui leur permet de proposer des tarifs moins élevés.
Les banques en ligne tirent leur rémunération sur les différentes commissions sur cartes bleues leur permettant d’assurer un service gratuit d’apparence.

La FinTech : un risque d’uberisation pour les banques en ligne ?


Issues de la contraction de « finances » et « technologies », les FinTechs sont des sociétés spécialisées dans la finance par le biais des nouvelles technologies. Celles-ci ont pour objectif de développer des services financiers et bancaires optimisés de sorte à améliorer la gestion financière des entreprises. Pour ce faire, elles réalisent tout d’abord un exercice de simplification des processus pour faciliter l’accès à un plus grand nombre. Par ailleurs, elles contribuent à la réduction du coût de l’ensemble des services financiers en améliorant l’utilisation des services numériques.
Enfin, les FinTechs participent à la décentralisation des services bancaires, pour limiter le monopole des établissements bancaires.
Il s’agit pour l’heure principalement de startups pleinement dédiées à l’amélioration des processus de plus grands groupes. Les FinTechs représentent en effet une opportunité pour ces sociétés puisqu’elles sont créatrices de valeurs. En effet, ces dernières proposent des applications mobiles ou des services focalisés sur l’IA (intelligence artificielle) ou la technologie de la blockchain. Ainsi, certaines FinTechs assurent au client la gestion de leurs portefeuilles d’actifs en agissant comme une plateforme d’investissement et de trading. De plus, les FinTechs profitant d’un cadre réglementaire moins rigide et d’une technologie à la pointe, ces entreprises rencontrent un succès grandissant en France.
Tout ceci est réalisé sans le moindre intermédiaire, d’où le risque d’uberisation des banques en lignes.
En somme, les FinTechs peuvent constituer un risque d’uberisation des banques en lignes, bien qu’il soit trop tôt pour en juger. En effet, pour l’heure elles représentent plus un complément de service de ces banques qu’une solution de remplacement. La plupart de ces FinTechs ne peuvent justement exister sans ces banques puisque ce sont elles qui sont propriétaires des portefeuilles d’actifs clients.